Comme nous venons de le voir, l’émotion présente 6 caractéristiques : (1) elle passe par le corps,(2) possède une dimension cognitive, (3) a une intensité et une valence, (4) une tendance à l’action,(5) est liée à un facteur personnel et (6) est supposée pouvoir être contrôlée.
Prenons l’exemple de lacolère[1]pour identifier les enjeux en économie liés à l’émotion.
La colèrepeut être utilisée par un négociateur – via lesexpressions de son visage– pour influencer ses partenaires et obtenir des gains à l’échange. Les colèresstratégiquesdeWinston Churchillétaient bien connues !
Elle vient d’une croyance (fondée ou non) que l’on a été victime d’une injustice.
Cette croyance nous pousse à lavengeanceet peut déboucher surcomportement de rétorsioncontreproductif à la conduite d’une négociation.
La mise en œuvre de cette menace sera d’autant plus forte que l’intensitéde la colère est forte.
Et que nous avons un contrôlemodéré ou faible de nos émotions…
⇒ Une bonne illustration des effets de la colère s’observe dans le jeu de l’ultimatum.
[1]Nombreux sont ceux qui auront reconnu l’excellent personnage du film d’animation Vice Versadont le sujet principal est l’émotion !