Le scientifique reconnaît facilement que l’émotion – la curiosité, la surprise ou l’émerveillement – peut avoir une incidence sur sa pratique de la recherche, et en particulier sur sa motivation. Mais, l’émotion n’a-t-elle pas un impact plus important encore ? Peut-elle modifier la façon dont le chercheur interprète ses résultats ? A-t-elle un impact sur le choix des hypothèses de recherche ? Apporte-elle une connaissance « intuitive » que ne permet pas la raison ? Si c’est le cas, le chercheur doit-il chercher à contrôler ses émotions ou au contraire, comme nous le suggérons, à les révéler ?