L’excès de confiance est l’un des biais cognitifs les plus répandus, en particulier chez les opérateurs sur les marchés financiers [1] [2].
L’excès de confiance se manifeste par une tendance très naturelle à penser que nos capacités (ou nos connaissances) sont plus étendues qu’elles ne le sont en réalité.
- Cela peut se traduire par un excès d’optimisme, une forme de pensée magique ou d’illusion de contrôle.
- En psychologie, une façon simple de mesurer l’excès de confiance consiste à demander aux individus d’estimer le degré d’exactitude des réponses qu’ils donnent à différentes questions.
- Ce type de test montre que les individus sont en général trop confiants dans la sûreté de leurs réponses.
- La grande majorité des scientifiques n’y échappent pas ! A l’exclusion des météorologues qui font preuve de davantage de prudence… Je vous laisse deviner pourquoi !!
[1] Un exemple typique de ce biais est donné par l’économiste Robert Shiller. Au moment du krach du 19 octobre 1987, Shiller envoie un questionnaire à plusieurs centaines d’investisseurs la semaine qui suit le 19 octobre : 45% des investisseurs ont répondu qu’ils pensaient, le jour du krach, savoir à quel niveau le marché rebondirait (et même 33% de ceux qui ont acheté ce jour-là).
[2] Un autre exemple est celui de l’ancien opérateur à la Société Générale, Jérôme Kerviel, jugé responsable, à hauteur d’environ 5 milliards d’euros, des pertes de la banque découvertes en janvier 2008.