L’illusion de contrôle est la tendance à croire que nous pouvons contrôler (ou du moins influencer) des résultats sur lesquels nous n’avons, en réalité, aucune influence.
- Contrairement à ce qui se passe avec la pensée magique, l’individu croît fermement que son propre comportement a un impact [1].
- Langer (1975) a ainsi montré que des sujets qui ont le choix du numéro de leur billet de loterie ont tendance à le revendre nettement plus cher que ceux à qui ce choix est imposé.
- Les individus s’imaginent qu’ils ont plus de chance de gagner le gros lot avec le billet qu’ils ont choisi eux-mêmes qu’avec un billet qu’on leur a donné au hasard.
L’illusion de contrôle a une incidence directe sur les comportements pro sociaux de coopération ou d’équité dans les modèles de négociation ou de coopération.
- Par exemple, dans un groupe de joueurs anonymes, l’un des joueurs peut croire que son niveau de contribution aura un impact sur celui des autres joueurs, même lorsque ceux-ci n’ont pas connaissance de sa décision.
Il est possible de limiter les effets de la pensée magique ou de l’illusion de contrôle en jouant sur le contexte de la décision [2].
- On peut, par exemple, demander aux individus d’évaluer les comportements des autres membres du groupe avant de leur proposer de choisir eux-mêmes une stratégie.
- Ou encore, il est possible de leur donner l’information indiquant que leur partenaire a déjà effectué son choix, l’illusion de contrôle en sera mécaniquement diminuée.
[1] Comme dans le cas de l’illusion d’optique de Müller-Lyer ci-dessus, le sujet pense réellement que les deux segments ont des longueurs différentes, ce qui n’est pas le cas.
[2] Dans le cas de l’illusion d’optique, il suffit ainsi de modifier le cadre pour qu’elle disparaisse instantanément. Regardez l’image contenue dans le portfolio pour vous en convaincre !