Stanley Jevons

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 Économiste britannique, William Stanley Jevons (1835-1882) possède un profil atypique [1] [2].

Dans son ouvrage « Histoire de l’Analyse Économique » (1953), Joseph Schumpeter le considère ainsi « comme l’un des économistes les plus authentiquement originaux qui aient existé ».

Célèbre pour être l’un trois penseurs à l’origine de la « Révolution marginaliste », Jevons était également sensible à l’introduction de la psychologie dans l’étude des comportements individuels.

  Son imagination et son inventivité allaient parfois bien au-delà…

  • Quelques années après sa contribution majeure à l’économie marginaliste (en 1871), il effectue une tentative d’ouverture d’analyse des fluctuations économiques en fonction du mouvement des flux cosmiques (S. Jevons, Les Crises commerciales et les Tâches solaires, 1878).
  • Il établit en particulier une relation entre les tâches solaires et la périodicité des crises de surproduction. Les phénomènes électro magnétiques engendrés par le soleil pourraient rejaillir sur les conditions climatiques de la planète et, par conséquent, sur le volume des récoltes et les prix agricoles
  • L’économiste Henry Ludwell Moore montrera en 1923 de fortes corrélations entre le mouvement de Vénus par rapport à la Terre et le Soleil, les variations des pluies, des récoltes et des prix agricoles.

  Bien farfelu tout cela, direz-vous ?

  Mais, seriez-vous prêt à croire que le “temps qu’il fait” est capable de modifier le prix des actifs sur les marchés financiers ?

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 [1] Il est par exemple à l’origine du « paradoxe de Jevons » (ou effet rebond) énonce qu’à mesure que les améliorations technologiques augmentent l’efficacité avec laquelle une ressource est employée, la consommation totale de cette ressource augmente au lieu de diminuer.

 [2] Voir notamment Missemer, A. (2013). William Stanley Jevons, un pionnier des réflexions sur la fiscalité écologique. L’Économie politique, 60(4), 78-90.