Charles Dickens

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Les anciens

Mais que vient faire le plus grand écrivain anglais de la période victorienne chez les psychoéconomistes ?

Charles Dickens (1812-1870), au delà de son remarquable travail d’écriture [1], critique vivement la pensée des économistes utilitaristes de son époque.

 Dans les Temps Difficiles (Hard Times (1854)), Dickens adresse en particulier une critique sans concession  à Jeremy Bentham et en général aux « économistes utilitaristes » :

  1.  Thomas Gradgrind, le personnage masculin principal du roman de Dickens, est le représentant de la bourgeoisie rationaliste qui se croit investie de la mission de promouvoir le progrès matériel, le productivisme, le culte de l’efficacité, la prévalence des « faits » sur l’imagination, et veut réduire le monde à une série d’équations.
  2. Un autre personnage, Mr M’Choakumchild, qui est chargé d’enseigner aux enfants les « faits », est une caricature d’un économiste classique de cette époque, John Ramsay McCulloch.
 Mais attention !!

 La critique de Dickens contre l’utilitarisme est davantage adressée à celui (froid et calculateur) de Bentham qu’à celui de son disciple, John Stuart Mill ! Pour vous en convaincre, reportez-vous à l’article suivant.

 Par ailleurs, dans les Grandes espérances (publié en 1860-1861), Dickens dessine une conception de l’espoir qui pourrait bien inspirer aujourd’hui l’approche économique comportementale.

 [1] Sans doute ou peut-être connaissez-vous ses œuvres les plus célèbres : Oliver Twist, les Grandes espérances, les contes de Noël ou encore David Copperfield.