La préservation de l’anonymat

Les économistes expérimentalistes insistent beaucoup sur la nécessité de préserver l’anonymat des participants au cours d’une expérience.

  • Dans une situation d’interaction sociale (par exemple, une situation d’échange), l’anonymat permet d’éviter un phénomène d’influence sociale [1].
  • Dans certaines expériences, le double anonymat est même préconisé : dans ce cas, l’anonymat est préservé entre les participants entre eux mais aussi avec l’expérimentateur.
  • Cette procédure dite du « double blind«  est notamment utilisée dans le jeu du dictateur. Elle permet d’éviter que la présence de l’expérimentateur puisse modifier la façon dont les sujets se comportent [2]. Lorsque l’expérimentateur a connaissance de ce que font les sujets, comment ne pas être sûr en effet que ces derniers ne répondent pas à ses attentes (supposées) ou désirent au contraire s’y opposer ?

[1] Si l’objet de l’étude n’est pas en effet la communication, il est préférable que les caractéristiques d’autrui (son genre, son sexe, ses caractéristiques physiques ou son statut, etc.) n’interfèrent pas dans le processus de décision. Elles ne sont donc pas connues des joueurs ou des participants à la tâche expérimentale.

[2] Ce biais expérimental porte le nom d’effet de l’expérimentateur ou d’effet de demande induite dans la littérature scientifique.