Le jeu de l’ultimatum est destiné à représenter la phase ultime d’un processus de négociation dans laquelle l’un des participants fait une offre « à prendre ou à laisser » [1].
Le jeu a été proposé par Werner Güth et ses collègues en 1982 [2].
Les résultats obtenus en laboratoire indiquent :
- que les offreurs proposent en moyenne 40% de la somme à distribuer, soit environ 4 euros.
- que l’offre modale (la plus donnée) est de 5 euros.
- que les répondants rejettent le plus souvent les offres égales ou inférieures à 20% de la somme, soit 2 euros.
Ces résultats questionnent ainsi la rationalité des joueurs [3]. Comment expliquer le rejet d’une offre profitable (2 euros) par un joueur supposé rationnel ?
[1] Par exemple, lorsqu’un gouvernement propose une réforme des retraites que les syndicats sont sommés d’accepter ! Ou lorsque un patron fait une offre de rémunération à prendre ou à laisser à l’un des ses employés.
[2] GÜTH Werner, Rolph SCHMITTBERGER et Bernd SCHWARZE (1982), « An experimental analysis of ultimatum bargaining », Journal of Economic Behavior and Organization, n°3.
[3] Pour une analyse plus complète des résultats du jeu et de leur interprétation, consultez l’article de revue ci-dessous qui propose une revue du jeu de l’ultimatum.