Les émotions peuvent être mobilisés pour donner une solution rationnelle au paradoxe d’Allais[1].
Il suffit d’intégrer,dans le processus de choix, l’utilité ou la désutilité associée au ressenti émotionnel issu de chaque décision.
Imaginez que vous ayez choisi la loterie B (en espérant gagner 5 millions d’euros !).
La roue tourne et la probabilité p = 0,01 sort !Vous n’avez rien gagnéalors que vous auriez pu obtenir 1 million d’euros en choisissant la loterie A !!!
Que ressentez-vous ?
Sans doute une grande amertume, doublée d’un très fort sentiment de regret…
Si avant de prendre votre décision, vous aviez intégré la dimension affective dans votrefonction d’utilité espérée(en plus des seuls gains monétaires) comme c’est le cas dans le tableau ci-dessous,vous auriez sans doute renoncé au choix de la loterie B.
Les individus qui ont eu une forte aversion au regret choisissent donc davantage la loterie A que la loterie B.
Remarquez cependant que la solution du paradoxe requiert quenous sommes bien capables d’anticiper le regret. Mais, est-ce bien le cas ?
Pour en savoir davantage sur lerôle du regretdans le paradoxe d’Allais, consultez cetarticle.