« Il parcourait l’existence comme s’il venait d’un autre monde »
écrit Robert Heilbroner dans son ouvrage sur les Grands Economistes (Seuil, 1971).
Personnage haut en couleur, un peu farouche et très attachant, Thorstein Veblen (1857-1929) occupe une place particulière dans l’histoire de la pensée économique.
Sa critique de la « consommation ostentatoire » de la « classe de loisir » en fait un précurseur des travaux sur le rôle des habitudes (souligné également par John Commons puis plus tard par Tibor de Scitovsky) et sur le poids que l’individu accorde à son revenu relatif plutôt qu’à son revenu absolu.
Veblen dresse également un portrait critique acerbe mais assez juste de l’homo oeconomicus.