Le biais de confirmation

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Doit-on chercher à confirmer une théorie ou au contraire se donner les moyens de l’infirmer ?

Lorsque l’on est scientifique et instruit en épistémologie des sciences de la démarche de Karl Popper, on sait que la science correspond à toutes les propositions que l’on peut infirmer.

En résumé, une proposition est scientifique s’il est possible de montrer qu’elle est fausse.

Un scientifique doit donc chercher à montrer qu’un argument est faux et non qu’il est vérifié. C’est cela la démarche scientifique au sens de Karl Popper [1].

Or, d’après les psychologues, nous ne cherchons généralement pas à infirmer ce que nous savons. Au contraire, nous avons tendance à chercher à confirmer nos connaissances ou nos croyances.

Comment fait-on ?

  • Par exemple, en cherchant dans notre environnement, les informations qui confirment nos avis ou nos perceptions.
  • Ou en se détournant des arguments qui vont à l’encontre de nos croyances, parfois même en refusant de regarder la réalité en face (comme le font notamment ceux que l’on appelle les complotistes [2]).
  • Les traders sur les marchés financiers en seraient une bonne illustration, à l’instar de Jérome kerviel, célèbre opérateur de marché jugé responsable, au cours de la crise financière de 2008, d’une perte avoisinant les 5 milliards d’euros !!

Ce biais de confirmation semble très répandu chez les individus et, bien entendu, la plupart des scientifiques n’y échappent sans doute pas…

Et vous ?

Tentez d’effectuer la tâche suivante et vous serez fixé…

[1] Pour en savoir davantage, consultez l’ouvrage de Mark Blaug, La Méthodologie Economique, Economica, 1994.

[2] Saviez-vous qu’une personne sur 10 en France pense que la terre est plate ? Et qu’aux États-Unis, cela concerne un jeune sur trois âgé de 18 à 24 ans !!