Une des raisons les plus simples pour comprendre la nécessité d’intégrer les émotions dans le processus de décision chez l’homme provient de la structuration du cerveau humain.
De façon schématique, trois niveaux peuvent être distingués [1] :
le cerveau reptilien qui joue un rôle fondamental dans les mécanismes de survie ;
le cerveau des émotionsqui correspond au développement du cortex primitif et aboutit à la formation du système limbique. Il favorise en particulier l’apprentissage de réactions adéquates face à des situations nouvelles ;
et, enfin, le néo-cerveau qui résulte du bourgeonnement du cortex caractérisant le cerveau des mammifères et qui atteint son maximum chez l’homme. C’est ce cerveau qui est responsable desfonctions cognitives.
Ce qui est fondamental, c’est de savoir quel’homme ne dispose de toutes ses facultés cognitives que depuis très peu de temps au regard de sa présence sur la Terre [2].
Cela signifie donc que lecerveau émotionnel est né bien avant la partie pensante du cerveau.
Il est donc naturel que nos décisions soient le résultat aussi bien d’unprocessus émotionnel que du processus de raison…